On n’aurait jamais pensé avoir autant de plaisir à conduire un véhicule Hyundai. On n’aurait jamais pensé avoir autant de plaisir à conduire un véhicule électrique signé Hyundai. On n’aurait jamais pensé considérer pour vrai qu’un véhicule Hyundai de 80 000 $ mériterait autant nos éloges. Et pourtant, c’est la réflexion que provoque un essai du Ioniq 5 N 2024 du constructeur coréen.
Un Ioniq 5 survitaminé qui, en prime, a droit à un essuie-glace à l’arrière!
L’important à propos de ce véhicule, c’est la particule « N » ajoutée à son nom. C’est juste une lettre, mais elle en dit long. À la maison, à la blague, on dit « N pour Sport », même si ce mot commence en réalité par un S, mais de façon tout aussi invraisemblable, Hyundai parvient à rendre une voiture électrique beaucoup plus sportive et amusante à conduire que bien des véhicules à essence aux prétentions similaires, alors…
Normalement, le Ioniq 5 N devrait faire taire tous ceux qui pensent encore que la propulsion électrique est une technologie inférieure aux moteurs thermiques. Je rappelle, en passant, que les véhicules routiers les plus rapides sur Terre sont depuis des années des véhicules électriques (il s’agit de motos).
Le Ioniq 5 N a droit à deux moteurs qui développent ensemble jusqu’à 601 chevaux de puissance. Un bouton orange logé au haut et à droite sur le volant ajoute 40 chevaux, pour 10 secondes, un petit « boost » intéressant quand on accélère en ligne droite. Ça permet de boucler le 0-100 km/h en 3,4 secondes, et si on va plus loin, on peut se rendre jusqu’à 260 km/h, la vitesse maximale de ce véhicule.
Évidemment n’essayez pas ceci à la maison. En fait, n’essayez pas ceci tout court, puisque 260 km/h, ça demande un très long circuit fermé et il y en a peut-être un, sinon deux, au Québec, qui sont assez longs pour qu’on puisse y arriver.
Autres boutons sur le volant : un sélecteur de mode de conduite, qui alterne entre Eco, Normal et Sport, ce qui fait varier son autonomie qui, en moyenne, est de 350 km par charge. Le Ioniq 5 N a quatre roues motrices, des pneus de performance P-Zero de Pirelli, et des freins surdimensionnés. Tout ça s’accompagne d’un différentiel autobloquant et d’une suspension à contrôle électronique qui s’assurent qu’on tient bien la route en tout temps.
Au volant, ça crée l’impression que le véhicule est prêt à tout, y compris à prendre des virages très serrés à des vitesses plutôt élevées. Ce véhicule-là tient la route comme aucun autre véhicule électrique qu’on peut acheter ces jours-ci au Québec. Je pense bien qu’il est plus plaisant à conduire que même une Model S Plaid de Tesla ou que la plus décadente des Lucid Air. Et pour une fraction du prix…
Pour ce prix-là, d’ailleurs, on a aussi droit à une carrosserie bleu mat et orange assez unique, qui fait tourner les têtes. On a aussi droit à des baquets sport plus moulants, à l’intérieur, à un pédalier chromé unique, à un système de son Bose de bonne qualité et à un écran multimédia de 12,3 pouces. Cet écran, ainsi que les cadrans derrière le volant, peuvent être personnalisés pour afficher des données sur sa conduite, ce qui est plutôt amusant. On a trois autres boutons sur le volant qui permettent de paramétrer tout ça.
Et pour assurer un plaisir de conduire confortable, les baquets sont chauffés et climatisés, au choix.
Tout ça mis ensemble, est-ce que ça vaut 81 000 $? Pourquoi pas. Après tout, si vous êtes prêts à payer 60 000 $ pour une VW Golf ou une Honda Civic, pourquoi pas payer un peu plus pour une sportive tout électrique signée Hyundai?
Le texte Hyundai Ioniq 5 N : N pour Sport provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile