Dans un monde où la connectivité règne, les services sans fil, Internet et télévisuels sont des incontournables. Mais ils coûtent cher, constate le CRTC.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a commandé une étude pour connaître l’opinion publique sur leur perception du marché des services de télécommunications au pays.
Parmi les faits saillants, notons la tendance à la hausse de changer de fournisseur de services. En 2018, 16% des répondants avaient fait ce choix, alors qu’en 2023, ils étaient 21% à l’avoir fait. Cette hausse de 5 points en cinq ans témoigne d’un changement important dans les habitudes des consommateurs quant au choix de leur fournisseur de services.
Nadir Marcos, le PDG de PlanHub, le plus grand site comparateur de services de télécommunication au Canada, explique ce phénomène simplement : le déverrouillage gratuit et obligatoire de tous les téléphones mobiles en 2017 continue d’inciter les consommateurs à magasiner pour un meilleur forfait, alors que l’émergence de nouveaux fournisseurs de services mobiles, tel Fizz, ont fait baisser les prix.
La technologie eSIM, qui permet aux utilisateurs de changer de fournisseur de services mobiles de manière quasi instantanée, sans avoir besoin de remplacer physiquement la carte SIM, devrait prolonger cette tendance.
Parmi les autres trouvailles de l’étude, notons l’importance pour les consommateurs canadiens du prix et de la qualité du service. Par exemple, plus des trois quarts (77 %) des gens qui ont un forfait sans fil avec données disent utiliser le WiFi lorsqu’il est disponible, pour limiter leur utilisation de données mobiles. Trois personnes sur dix (30 %) réduisent par ailleurs leur utilisation de données après avoir reçu une notification indiquant qu’elles approchent leur limite.
Au fil du temps, on assiste à une augmentation de la proportion de Canadiens qui comprennent bien leur contrat. Ça aide : 13% d’entre eux ont constaté que leur fournisseur de services apportait des modifications à leur forfait sans avoir été informés des nouvelles modalités. Bien qu’il s’agisse d’une légère baisse depuis 2022 (diminution de 4 %), la proportion de Canadiens ayant déclaré des changements de cette nature est demeurée relativement constante au fil du temps, passant d’un creux de 12 % en 2018 à un sommet de 17 % en 2022.
Enfin, le CRTC n’observe pratiquement pas de changement par rapport à l’an dernier pour ce qui des codes sur les services sans fil, les services Internet et des FSTV, collectivement appelés codes de protection des consommateurs. Dans l’ensemble, 17 % des Canadiens se souvenaient d’avoir clairement ou vaguement entendu ou vu quelque chose à propos de ces codes, comparativement à 20 % en 2022.
Ces Codes ont pour but de protéger les Canadiens qui s’abonnent à des services de sans-fil, de télé ou d’Internet. On y énonce les droits des consommateurs et les règles que le fournisseur doit respecter. Leur objectif est de s’assurer que les gens comprennent bien leurs forfaits de services, puissent facilement changer de fournisseurs et qu’ils évitent les factures-surprises.